319 pages.Temps de lecture estimé 3h59min. Théo Varlet (1878-1938) "– Tu arrives seul, Gaston ? s’étonna mon oncle Frémiet, en m’accueillant à la porte de la salle à manger. Et ta femme ? Elle ne vient pas ? – Aurore ? Si fait, elle va venir. Mais il a fallu qu’elle aille à un rendez-vous d’affaires, avec Mme Simo... Simodzuki. Le nom de la milliardaire m’échappa, bien plus pour justifier l’importance du rendez-vous, que par un sentiment de basse vanité. Et tout aussitôt je perçus que je venais de commettre une indiscrétion et une sottise. Mon oncle hocha d’un air révérencieux et ironique sa longue barbe blanche et sa crinière de « photographe d’art » resté toujours un peu rapin malgré l’âge et la notoriété. – Saperlipopette ! Mme Simodzuki ! Ce n’est pas de la petite bière ! Surgie de la cuisine, où, fin cordon-bleu, elle surveillait les préparatifs du dîner, ma tante avait entendu ma réponse. Elle m’embrassa, s’effarant : – Mais, Gaston ! c’est une imprudence, de la laisser courir Paris seule en auto, cette pauvre petite, le jour même où elle sort de la clinique... Je réfutai en souriant l’affectueux reproche : Plusieurs années se sont écoulées depuis la "Grande Panne", Aurore et Gaston semblent prêts pour une nouvelle aventure spatiale...